[RAA] Hostage - Jeudi 1 Août 2013

Démarré par Cirav, 02 Août 2013 à 01:17:28

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Cirav



R.A.A. Hostage
Jeudi 1 aout 2013 à 21h

Otage Mort


Lonestar

En même temps, les personnes âgées c'est fragile.

(ok, je sors)

Yourry

Petit compte rendu de l'opération côté bleu dans le groupe BRAVO:
Citer
1ere tentative
: le groupe bravo a pour objectif de spoter le convoi.
On dépose rapidement Shooter, notre éclaireur, sur une montage pour qu'il puisse nous donner des renseignements sur la position ennemie.
L'hélico tourne autour de Shooter pour garder le contact radio et on surveille aussi la route principale qui sépare en deux l'île...

Rapidement, on prend du tire du dhskm depuis l'hélico, on réplique tant bien que mal mais l'absence de mire sur les mitrailleuses de l'hélico rendent le tir très difficile.
Par mégarde et là nous sommes fautifs, cela nous coutera la vie, l'hélico re-survol la zone où il vient de se faire engager...un zu-23 nous attend, il nous a raté une fois...mais pas deux..
Touché sans moyen d'éjection, l'hélico tombe au sol. Le groupe BRAVO et son hélico sont HS...La partie a commencé il y a 15min...
Vive les pigeons !


2eme tentative
: on change les plans. Shooter doit être de nouveau posé sur son pic. Malheureusement dans la précipitation, j'en oublie le principal: lui donner mes jumelles, quel andouille je suis !
Déposé rapidement sur Corazon, on tente de s'organiser. C'est le bordel, les groupes ont été mélangés. Moi en BRAVO, je me suis retrouvé dans l'hélico CHARLIE dès le début de la mission et inversement.
Bref on descend sur Corazon. J'essaye de trouver les membres de mon groupe quand soudain des tirs...
Bingo, deux 4x4 et un ZU-23 débarquent. On réplique et touche un 4x4 mais il en reste un en retrait et le Zu-23.
Je m'écarte de la ville discrètement avec AZ pour spoter les deux véhicules. Parfait, les deux véhicules sont statiques, je vise le tireur du 4x4, je me concentre et au moment où je tir les véhicules bougent.
Raté, vraiment pas de chance. 3 secondes de plus et je l'avais !

Le ZU et 4x4 fonce droit sur nous, je suis planqué derrière un caillou et je sais qu'ils me verront que tardivement, c'est bientôt ma chance. Az couché au sol attend et ne peut les engager car il n'a qu'un pauvre MP5. Az passe entre les deux roues du ZU-23...
Soudainement, le ZU23 passe devant mon caillou. Là mon petit Yourry, il est pour toi !
Je tire, je tire, je tire, les impacts de balles touchent le canon, le chargeur du ZU-23, la cabine mais pas le tireur. Je suis doublement une andouille et mauvais tireur !
Je le rate finalement et le 4x4 qui me cherchait fini par m'achever.
Fin de la partie pour Az et moi.



C'était une soirée riche en émotion mais bien en deçà des précédentes. A mon goût, désolé Cirav, le scénario n'était pas bon. Trop de déséquilibre, les FARCS avait tous les avantages. Nos hélicos étaient inefficaces fase aux ZU-23 et impossible d'engager à la roquette au risque de flinguer l'otage.
Au sol, nous étions à pied face à des véhicules armés 4x4 et zu-23. Sans viseur pour la plus part, impossible d'atteindre les véhicules qui zonaient autour des villes.
Carte trop grande, la multiplicité des scénarios et trajets possible rendaient toute tentative d'embuscade infaisable.
Même l'idée de prendre la zone de destination d'assaut et de vous attendre ne pouvait fonctionner car un groupe protégeait cette zone et a d'ailleurs abattu l'hélico qui avait cette mission...

Bref, dommage. J'espère que la prochaine sera plus sympathique
Merci quand même pour l'organisation et votre patience.

A bientôt j'espère.

ricco

R.A.A. Ricco Opérateur radio RS1
Groupe CDC Cirav

La journée se fait longue, l'otage n'arrête pas de gigoter, il est à deux doigts de se prendre une bastos. Tous les camarades sont sur les nerfs, nous allons transférer le pilote US à notre campement du Nord du pays. La fébrilité vient de cette putain d'information, les américains ont dépêché des hélicos pour récupérer leur soldat, il faut faire vite.
Je me tape une 117F, une radio qui pèse deux tonnes, quand on connait le climat sous nos augustes cieux, c'est suicidaire.
Je fais un essai pour contacter le groupe qui viendra à notre rencontre et récupérer le loustic, mais faut pas rêver, le relief barre un maximum de communications, il nous faut avancer pour espérer une réponse.
Top départ, un groupe s'occupe du feu follet, je reste avec notre chef, un groupe s'occupe de la reco, on crapahute, direction le col et le premier village bien nommé "le bon coin".
Une fois dans la vallée, ça va mieux, on est en descente, mais le prisonnier fait des siennes. On veut pas l'amocher pour éviter pire, alors on lui balance quelques blagues qu'il ne comprend pas ou qu'il ne veut pas comprendre. Nous tenons quand même à le garder en vie et c'est notre infirmier Menfin qui va s'occuper de lui tout en le surveillant.
Nos véhicules attendent sagement dans le village, les habitants ayant soigneusement planqués le camion et les tout terrain d'escorte armés de Dshkm.
Nouvel essai radio improductif, je vérifie le canal et la puissance...
Direction les hameaux de Union et LePlat pour faire la jonction au lieu dit la Plantation, ancienne propriété agricole aujourd'hui abandonnée.
En chemin, contact radio cette fois-ci concluant, je confirme notre point de RDV et notre position, tout se passe pour le mieux.
Un lointain vrombissement se fait entendre à notre approche de Union, un premier hélico se pointe haut dans le ciel, notre Dshkm de tête parvient à le toucher.
L'UH-1y de l'US Army ira se crasher dans les montagnes.
La vallée est étonnement calme, les va et vient des autochtones occupés par leur besogne journalière et le rythme balancé par notre route cabossée nous soulagent quelque peu.
Soudain nous quittons la route pour un chemin de terre, de part et d'autre des palmiers de faible hauteur se tiennent au garde à vous comme pour nous faire une haie d'honneur, nous arrivons au point de jonction. Nous planquons le pilote au premier étage de la bâtisse en attendant le groupe du Nord.
Ils ne tarderont pas mais apprenons qu'ils ont été pris à parti par un groupe des forces spéciales US, la tension remonte.
La route goudronnée à l'Est étant compromise, les chefs de groupe proposent le chemin chaotique par Leplat qui traverse la pampa et Corazon, passage obligé pour rejoindre notre campement au Nord.
Cirav et moi remontons à l'avant du camion pendant que Menfin tient toujours compagnie à l'étranger sous la bâche, à l'arrière.
Le cliquetis et le ronronnement du moteur repartent de plus belle, l'avancée se fait lentement au gré des nids de poules.
Nous allions emprunter le passage montagneux lorsque un bruit assourdissant à l'arrière nous fait sortir de notre torpeur, le véhicule de queue était inutilisable et les passagers grièvement blessés. Dans la précipitation, on appelle au médecin pour essayer de soigner les malheureux, le convoi est arrêté, c'est la consternation la plus totale.
Malgré les compétences de Menfin, les camarades succomberont à leurs blessures, c'est l'abattement. Que s'est-il donc passé ? Tout à coup, nous nous tournons vers le camion, sous la bâche plus personne, le lascar s'est échappé. Appel radio à toute les équipes, la chasse à l'homme est ouverte, nous craignons que l'énergumène ne rentre en contact avec les siens et soit rapatrié.
Après avoir ratissé le lit de la rivière nous apprendrons que le fugitif ne sera pas allé bien loin, les menottes sans doute, celui-ci asseyant de récupérer un véhicule à l'abandon. Un passage à tabac sera nécessaire pour éviter toute récidive, Menfin s'occupant, le reste du trajet, à le rafistoler.
L'accident n'était pas fortuit, pendant un moment d'inattention, le coquin s'était emparé d'un pneu à l'arrière du camion et le projeta sur les malheureux qui voulant éviter heurtèrent un énorme rocher. bien joué, le salaud !
Trop de temps perdu, le jour commence à tomber, je prends le volant et nous reprenons le parcours vers Corazon. Décidemment pas de bol, au moment d'entrer dans le village on tombe sur une embuscade. Machine arrière, je planque le véhicule sous les arbres, un hélicoptère fait des ronds au-dessus de nous, on n'hésite pas à le canarder à l'aide de nos AK. Le village nettoyé par nos recos, nous poursuivons pour atteindre finalement les montagnes, fief de notre guérilla. Le reste se fera à nouveau à pied, pour ne pas se faire repérer.
Finalement, malgré le survol incessant de l'hélicoptère ennemi, nous arrivons au campement, satisfaits du devoir accompli.
La nuit tombe tout doucement, tout le monde est fatigué, l'otage est à l'abri, les bruits s'estompent, nous sommes chez nous, nous nous relâchons.
Major lance un aboiement "3 gus à notre Nord vers le Sud et se dirigent vers le campement !"
J'ai la berlue, je vois l'otage s'enfuir, je cours après lui mais dans la nuit je perds sa trace. Sur le chemin du retour, je suis plein d'interrogation, comment a-t-il pu s'enfuir ? Je n'ai pas le temps de trouver une réponse, je rentre en contact avec le groupe d'assaut US, j'engage, je pense en toucher un, à sa droite, des lumières, un bruit cadencé, merde... Je m'écroule, je m'en fous, je suis chez moi pour l'éternité.

Zombi

R.A.A de Zombi -- CDC de fortune et CDG groupe Alpha --

1ère tentative :
Beaucoup de soldats ont été victimes d'une intoxication alimentaire. Le chef de section et plusieurs hommes du rang sont bloqués aux toilettes et ne pourront pas partir sur l'objectif.
La RESCO commence mal.
Je suis promu tant bien que mal au rang de chef de section et me renseigne auprès des chefs de groupe pour avoir le topo terrain.

L'hélico Alpha tournera équipé dans le secteur Nord, et l'hélico Bravo tournera équipé dans le secteur Sud.
On spotte au visuel et on droppe les infanteries au sol pour faire du QRF.

On cale les radios, les consignes sont données, on part...

Les premières passes se font sans trop de problème. Au troisième survol de la zone, on repère le camp au Nord, et le convoi au Sud.

Pas mal... sauf que nous sommes repérés.

Les CDG ont le même réflexe : on refait une passe pour taper ce qu'on peut taper.

Les hélicos seront malheureusement traités. Iceberg, pilote Alpha, réussira à redresser l'hélico malgré la perte du rotor de queue.
Cette manoeuvre sera trop chronophage et l'autorotation ne nous maintient plus assez pour freiner la descente.


2ème tentative :
On tire les conséquences de nos erreurs et on part en vitesse.
COnsigne : on ne sort pas des machines.
Trois pilotes, trois hélicos.
On pose tout le monde sur Corazon, on s'équipe en véhicules et on part en reco sol.
Les pilotes qui le souhaitent peuvent tourner en reco aérienne si besoin.

Au sol, je regroupe mes hommes. Tiens, Latrufe, cette vieille branche.
"Ca va ?"
"Ouais ouais, je suis venu voir comment ça se passe chez vous."
"AUDIO VEHICULE"
On se met tous à couvert... enfin presque.
Le véhicule arrivait pleine vitesse, et des tirs claquent.
Un homme à terre : Latrufe.

Notre petite discussion nous aura coûté cher.

On se reprend rapidement, et les tirs de réponse claquent. Un véhicule s'immobilise, sans tireur. Un passager descend et tente de nous prendre à revers.
Je le voit se mettre à couvert sur une irrégularité de terrain : deux balles dans le flanc lui feront passer l'envie.

Le ZSU arrive, nous contourne, et disparait.

Les choses se calment, et on décide d'aller en zone Nord pour chercher le camp.
Le camp est rapidement trouvé par l'hélico, alors que nous sommes tous à pieds en train de quadriller la zone.
On coordonne l'assaut. Le groupe Charlie attaque par le Sud, nous par le Nord.
Je spotte trois ennemis dont un non armé. Dans le doute, j'abats ses potes mais pas lui.
Il périra dans l'assaut, probablement en se jettant sous nos balles.

L'hélico vient chercher Alpha pendant que Charlie quadrille la zone à la recherche d'un deuxième camp.
Nous sommes pris à parti au posé, par un 4x4 DSHKM. Etant déjà au sol, je contourne des ruines et attaque le véhicule. Le tireur me voit mais n'a pas le temps de trop réagir. Il tire mais je suis plus rapide. Fendry est dans son dos, et le véhicule sera détruit par nos tirs croisés.
Stalker git malheureusement dans l'hélico.

On regroupe encore une fois et on retourne à Corazon tous ensemble pour chercher un camion repéré par le pilote.
Finalement, on fonce tous au camp en présumant qu'ils y sont.

L'otage profitera de l'attaque de Charlie pour s'enfuir, et nous mettrons la main dessus.

J'annonce position, otage, évacuation héliportée. Charlie se désengage des combats.
On discute avec l'otage le temps que l'hélico arrive.
On grimpe en urgence, l'otage glisse et tombe.
On entends tirer, blackout.

L'hélico tombe, je suis ejecté.

Pilote dans le coma, otage mort.

Plutôt que de le laisser s'enfuir, un fanatique aura préféré le tuer...


Bilan :
Bon côté effectifs, je pense que la partie a été malmenée par trois choses :
- Beaucoup d'absents
- Absence du CDC
- Absence de PRC117

Scénario, rythme, envergure, matériel, tout était au rendez vous. Désolé pour la gestion chaotique. Un peu dur de reprendre le lead sans savoir trop ce qui a été dit ou fait.

Papanowel

Groupe RS2 (FARC)

Départ en compagnie de Jamestoon, Chucky et Niko en direction de Corazon.
Nous ouvrons la voie avec nos pickup DHSKM, arrivé à une centaine de mètre du village, nous voyons un groupe de soldat BLUFOR se mettre en postion.
Nous faisons feu, ils ripostent, j'ordonne à Jamestoon de descendre, nous tenterons de les contourner.
Niko et Chuky n'ont pas eu notre chance, ils y laissent la vie.

Nous contournons le village et arrivons dans le dos de nos ennemis.
Je tir sur un BLUFOR, loupé... je lance une grenade et me replie près de Jamestoon, un mur nous sépare de nos ennemis, je les entends geindre après un second lancé.
Jamestoon se décale et reçois une rafale, il tombe. Je décide alors de me replier.
Je vois deux BLUFOR, proche de ma position, une rafale aura raison du premier. Le second est touché.
Je me positionne une centaine de mètre plus loin et décide d'essayer de rejoindre le convoi du prisonnier.
Un audio véhicule à mes 6h00, je me couche et je vois deux BLUEFOR passer avec notre pickup DHSKM.
J'avance en direction du RDV. J'entends les tir du UH au loin et décide de me replier et de revenir sur Corazon depuis l'ouest.

Contourant furtivement l'ouest du village, j'aperçois un cadavre ennemi, je récupère sa radio et son m16.
Je tente de contacté RS1 (je n'avais pas de radio en début de partie). Je reste en standby au nord ouest de Corazon et joue au spotteur pendant une grosse demi-heure.
On me signale qu'RS1 a perdu l'otage... ils sont à sa recherche.
N'ayant rien d'autre à faire, je tente de me rapprocher de Corazon, j'aperçois un cadavre ennemi, je continue ma progression vers le centre ville et là c'est le drame...
Un groupe de BLUFOR (des IAs...) étaient resté là depuis le début de la partie et me cloue au tapis... quelques secondes plus tard je m'en vais rejoindre mes camarades dans le monde de Valhalla.

Très bonne partie, c'était intense du début à la fin. Dommage pour la mort rapide de Jamestoon, Niko et Chucky.

la Vieille

Hier soir, partie PVP sur ArmAII. ArmA est un FPS, plus axé simulation d'infanterie que shooter panpan. C'est un jeu très riche, très complet, assez exigeant.

Hier soir, donc, soirée PVP organisée par l'OFCRA. Elle fait suite à la précédente (hum) au cours de laquelle Nous avions pour mission de récupérer les pilotes d'un appareil écrasé dans la jungle avant que les guérilleros (les joueurs de l'autre camp) ne les capturent. Au cours de l'opération, je perds la liaison avec mon groupe, place mes explosifs sur l'appareil et sa cargaison avant de me replier vers nos lignes.

Repéré par un groupe de guérilleros, ils me tirent dessus et me blessent juste suffisamment pour me mettre dans le coma sans me blesser. Je finis donc la partie en tant qu'otage. Ceci est la première fois que cela arrive au cours d'une partie.

Les mecs de l'OFCRA décident donc de broder à partir de cet événement et nous ont proposé de venir hier soir pour continuer l'histoire. En gros, l'otage sera transféré d'un groupe de guérilleros à un autre groupe, pendant que l'armée régulière, mise au courant de la situation, survolera la jungle avec des hélicoptères afin de repérer les forces hostiles, les annihiler et récupérer leur homme.

Je joue donc l'otage. Le rôle est particulier. Je ne peux tout simplement pas jouer le connard et refuser de faire ce qu'ils me disent, d'une part pour des raisons RP mais également pour ne pas nuire au plaisir de jeu des autres joueurs. Pour autant, je ne peux pas non plus n'être qu'un sac sur pattes qui se trimbalera d'un endroit à l'autre et fera ce qu'on lui dit de faire. Moi aussi, PUTAIN, je veux m'amuser !

La partie commence donc...



Sous bonne escorte, le chef des guérilleros me fait monter dans un camion. 3 hommes me surveillent en permanence. Le médecin du groupe et deux autres hommes, en queue de convoi, dans un pick-up équipé d'une mitrailleuse à l'arrière. Nous nous mettons en route, direction une plantation où nous ferons la jonction avec l'autre groupe de guérilleros. Je note mentalement la route que nous prenons, le nombre et les intervalles entre les routes que nous croisons, les durées entre les villages, les noms des villages que nous traversons et qui sont annoncés à voix haute par le chauffeur ou le chef des guérilleros... Si jamais je suis exfiltré, ces informations nous permettrons de retrouver l'emplacement du camp de base des guérilleros. Et d'y mener une expédition punitive.

Mais pour l'instant, nulle signe de la présence ou de l'activité des forces amis. Attends ! Mais c'est un putain d'hélicoptère qu'on entend ! Mes amis, ils viennent me sauver !!!

Les guérilleros réagissent immédiatement et disposent leurs pick-up en épi. Les mitrailleuses ouvrent le feu puis se taisent. Une explosion. Le crash de l'hélico est confirmé, nous nous remettons en route. Je déprime.



La jonction est faite, les guérilleros sont maintenant deux fois plus nombreux, je n'ai plus d'espoir de leur fausser compagnie... Nous nous remettons en route. Je discute avec le médecin chargé de me surveiller et qui est monté avec moi à l'arrière du camion. Nous sommes seuls, il ne répond pas, semble absent. J'en profite, accède à l'inventaire du camion, trouve une roue de secours, la lâche sur la route dans un virage.

Le conducteur du pick-up qui nous suit à pleine vitesse ne voit rien. Il s'emplafonne dans la roue, fait une embardée violente et finit par s'immobiliser dans un arbre. On entend des voix étouffées, puis plus rien. L'absence du véhicule derrière nous inquiète le chef des guérilleros. Le camion s'immobilise, puis recule. La voiture apparait au détour du virage, elle est en feu.

Panique. Le médecin reçoit l'ordre de porter secours au blessé, ainsi que le conducteur du camion. Ils m'ont oublié... Je saute du véhicule, je sais que je n'ai que quelques secondes. Les véhicules de tête ne sont pas en visu, ils sont certainement stoppés plus loin. Je file vers le bord de la route, fais quelques dizaines de mètres, avise un devers de terrain et m'y jette, allongé, haletant. Quelques secondes plus tard, cris affolés de mes gardiens. Ils sont à 50 mètres, je les observe à travers les herbes, j'entends leurs cris de frustration, je jubile.

Plusieurs minutes ont passés, je suis au même endroit, toujours immobile. Los recherches continuent, ils étendent progressivement le rayon de leurs patrouilles, ils s'éloignent de moi. Petit à petit, je perds tout contact sonore ou visuel.



Plusieurs minutes passent encore. Je me décide à bouger. À ma droite, un véhicule. Personne à proximité. J'hésite, mais décide de ne pas tenter de le prendre. Je pars dans la direction opposée, sors du repli de terrain qui me soustrayait à la vue de mes gardes. Personne. Je prends le temps d'observer autour de moi, attentivement. Je repère un pick-up armé en hauteur, à une centaine de mètres de moi. Deux hommes sont descendus, ils observent le lointain à la jumelle, jettent de fréquents coups d'œil au véhicule abandonné que j'ai repéré il y a quelques instants.

Bon, là, faut que je souffle un peu. Un peu trop d'adrénaline. J'ai le choix :
— je m'enfuis, mais en l'absence de déclencheurs précis,  la partie n'aura pas une fin claire et nette,
— je tente le diable, contourne le pick-up, m'empare de la mitrailleuse et abat les deux hommes. Ensuite, j'aviserai.

Vous auriez fait quoi vous ? Hein, franchement ?



Ben hop, mode reptation, je fais une large boucle de sorte à aborder les deux hommes en ayant le pick-up entre eux et moi. Je grimpe le flanc de la colline , tantôt en rampant, tantôt accroupi. J'ai perdu leur position depuis un bon moment, je me guide au jugé et au bruit des tirs sporadiques de mitrailleuse. Soit ils se font chier, soit ils pensent me mettre la pression, soit ils tirent sur l'hélicoptère dont on entend le rotor au loin. Après plusieurs minutes à me déplacer silencieusement, je vois enfin le sommet du pick-up se découper entre les herbes. Un homme est à la mitrailleuse. J'attends encore.

Ailleurs dans la partie, un mec est mort. Son TS bug, donc tout le monde entend ce qu'il dit mais il ne le sait pas. Il est en mode spectateur, il navigue de joueurs en joueurs, il me cherche, me trouve. S'exclame : « J'ai trouvé la vieille ! Il est bloqué par un pick-up ». Il se rend compte qu'on l'entend car ça râle sur le chat du jeu. Il se déco, et moi je rage. J'ai l'impression que le dieu de la destinée vient de poser son index sur moi. Drôle d'impression.



Le mec du pick-up descend enfin. Putain, j'ai le cœur qui bat sa putain de mère que j'ai l'impression que ma voisine l'entend à travers son mur. Je reprends ma reptation, mètre par mètre pour ne pas faire de bruit. 50 mètres. S'ils font le tour du pick-up, c'est foutu.

40 mètres. Putain, mais c'est quoi ce putain de bruit ? Mon cœur, ok...
30 mètres, j'arrête de respirer.
20 mètres.

10 mètres, c'est bon, PUTAIN c'est presque bon.

« Hey, c'est quoi ce bruit ? Là derrière le pick-up ! La_Vieille, arrête toi où je tire ! ARRÊTE TOI !!!!! »

Oai, tu peux compter là dessus enfoiré ! C'est fini, je le sais, mais j'essaye, rien à perdre, je me jette vers le pick-up, grimpe à l'arrière, mais une rafale m'abats avant que je n'ai eu le temps de presser la détente...

La partie n'est pas finie, ils me stabiliseront, feront venir le toubib pour me ranimer, et la partie se finira dans un assaut de l'armée régulière sur le second camp des guérilleros, assaut pendant lequel je m'enfuirais à nouveau avant d'être abattu au moment de monter dans l'hélico qui devait me ramener parmi les miens.





Monde de merde.