R.A.A. Or Noir I

[Cirav]

Abalam, chef de char sur BMP-3
Comment ne pas survivre à une mission. Leçon #143, le BMP-3

Je ne le sais pas encore, mais je suis peut être sur le point de vivre une des plus belles tranches d'action de toute cette partie. Je ne le sais pas non plus, mais je n'y survivrai pas. Enfin, je m'en doute quand même un peu, l'habitude.

Tout commence tranquillement à l'ombre, dans une arrière cours. Je suis sous les ordres de Boris en T72, avec Buzz en BMP3 et Hoax en tungunska. Les deux portoricains de services sont à coté de moi, et mon BMP3 tout neuf quelques mêtres à coté. Je leur demande de monter dedans, et vois les deux abrutis s'enfuir en courant, sortir du jardin, traverser une maison, croiser l'équipage de Buzz qui fait exactement la même chose, le tout avant de rentrer dans nos machines respectives. C'est une blague, c'est pas possible... Plus tard je comprendrais la terrible raison. Même nom, même prénom: ok, j'ai eu droit à un équipage de consanguins... Voilà ce qui explique le comportement mystérieux de mes équipages depuis si
longtemps...

Quelques courtes minutes plus tard notre CDC nous annonce que son groupe a vu des blindés plein Est à 1km. Un rapide tour sur la carte me permet de voir que c'est nous. Bon, pourquoi pas, tant qu'il nous tirent pas dessus. A non, plein Ouest en fait. C'est d'un coup plus logique. Les blues tente une attaque en profitant des bords de plage, tactique qui avaient été très efficace lors de l'entrainement blindé une semaine plus tôt. Ordre nous est donné de bouger.

Malheureusement le pont est encombré, et le T72 et Tungunska ne peuvent se permettre de se mettre à découvert dans la terra accorcha. Nous traversons donc rapidement le bras de mer avec Buzz, à bord de nos belle machines amphibie. Ok, peut être pas belles, mais amphibies, ça c'est sur.
Nous commençons donc à longer la cote prudemment vers l'ouest, alors que les rapports de présence ennemie se font de plus en plus nombreux et proches. Arrivé au sud de notre CDC vénéré, celui ci nous signale des bruits de moteurs plein sud. le terrain est accidenté, il se peut que les blindés des deux camps soient à 20m les un des autres sans se voir... On coupe les moteurs et on nous confirme toujours des bruits de blindés. Je commence à stresser. Heureusement, le Ka50 a reçu l'autorisation de décoller peu avant, et le voilà qui survole la mer au sud. S'il y a quelquechose, il le verra ou se fera abattre, mais au moins je serais fixé.

Bam! Bam! Bam! Des explosions pleuvent autour de moi. Si je recule, je peux plus rien voir et je suis visible face a de probables blindés blues au pied de la cote, si j'avance tout le monde peut me voir... J'hésite, et finalement je décide de serrer les fesses. Bam! une autre explosion a 2m de moi souléve un nuage de fumée. Mais euuuuuuh, je veux vivre! Et vl'a t'y pas que le Ka50 est a 50m de moi. Stop stop stop! Y a bel et bien pas de blue, et les blindés c'est encore et toujours nous, faut arreter de nous tirer à la roquette monsieur Fuchs! Plus tard j'apprendrais qu'en fait notre pilote vidait ses missiles antichars en trop en tirant au hasard, et qu'il s'est fallu de peu pour que ça devienne un regrettable accident. (note pour plus tard: la prochaine fois, tirer les munitions en trop vers la mer)

On continue donc, Buzz sur ma droite, sous les arbres qui surveille Arcadia et le NW et mois sur la plage qui surveille le sud et l'église d'Arcadia. Commence une phase d'attente pendant laquelle je change plusieurs fois de positions pour revenir à un beau défilement, 550m de visibilité sans un caillou, seule possibilité de contournement couverte par Buzz, 5m a faire pour être en défilement total, et le tout en plein sur l'axe d'attaque blue qui se confirme de minute en minute. Je vois passer à plusieurs reprise le Ka50 au dessus de moi, ses tirs de roquette de plus en plus proche me font comprendre que ça se précise. Il me fait peur plusieurs fois lors de ressources, où un effet d'optique me laisse croire qu'il a un rotor cassé et qu'il est sur le point de se vautrer. Pendant ce temps là, le lanceur ATGM flambant neuf fait un carnage, et il a déjà 2 bradley et un abrams à son actif.

Et voilà enfin quelques signes de blues dans mon viseur. La ligne de vue n'est pas encore au point, mais ça ne va pas tarder. Le duel de nerf s'engage entre moi et les bradley que je suppose en face. Tirer au risque de dévoiler sa position? Passer en munitions HE FRAG pour arroser la zone? Quel dileme. Finalement une blue sort la tête de derrière la seule colline boisée de mon secteur. Ordre du chef: un tiens vaut mieux que deux tu l'aura, donc je commence à passer au canon de 30 pour me le faire. Mais la tourelle n'est pas encore dans la bonne direction qu'en fait c'est un plein groupe d'infanterie qui charge sur moi! Argh... Ils ont fait 20m qu'un missile ATGM sort de mon canon, le canon de 30 se met en marche et crache ses obus explosifs dans le tas, le moteur rugit alors que je commence une marche arrière pour sécuriser mon flanc droit. A 100m parcourus, mon canon de 100 est rechargé  avec ses beaux obus explosifs. Et là j'halucine autant qu'eux: un obus en sort toutes les 4 secondes, je n'ai même pas le temps de switcher sur le canon de 30 entre deux tirs. C'est une véritable boucherie, ça vole de partout, des nuages de poussière aussi. Sans compter Buzz qui ne les a pas vu, mais rajoute ses obus dans la zone. Les rares blues à bloqués à découverts sont exécutés, les observateurs en bord de crête aussi. J'en canarde un ou deux qui tentent d'attaquer par l'intérieur des terres, les rate mais les traumatise un peu, comme je l'apprendrais plus tard. Un tube est tiré vers moi, la direction est bonne, mais exploses 20 30mètres trop court, joli essai quand même pour un tir à plus de 550m!

Là c'est clair, tout le monde sais où je suis. Je repasse à l'ATGM en remerciant le ciel qu'aucun bradley ne s'en soit mêlé. Je vais pas faire le malin en attendant un sabot, un TOW ou un javelin: marche arrière toute.  Reculant un peu comme je peux, je vois d'un coup passer une énorme tête dans mon viseur. Pas de casque, pas d'uniforme, juste le visage. Le tout entre deux virages, est ce que je l'ai écrasé sans faire exprès? Et surtout, avec ces biffins bleus pas loin, est ce que j'aurais du l'écraser? En fait c'était Hullron qui venait couvrir mon flanc, et que j'ai raté de peu.

Mon tireur me signale alors un braldey à 11h. Hop marche avant, je commence à m'engager dans un creux, tire mon ATGM qui zigzag à droite avant d'exploser à gauche. Damned! Je m'enfonce dans mon trou, tranquillement, d'où je compte ressortir 50m plus loin en contrebas, bien fourbe. Je recharge vite mon missile. 8 secondes, merci l'autoloader!

BAM! En fait le cul de mon char dépassait de la bute pendant que je rechargeais, j'avais mal estimé la pente et la longueur de ma machine. Le bradley lui s'est mieux démerdé et m'a fumé sur un tir que je n'aurais sans doute pas réussi moi même. Et voilà, encore mort, comme d'hab, une espèce de comique de répétition, à la façon de Kenny sans South Park...

Prochaine leçon: Comment ne pas survivre à une mission. Leçon #144, le MBT.

[Cirav]

R.A.A Or Noir I
CDC Bloodybisounours

Mouvements sur la frontière de Sahrani sud stop
Attaque Blufor imminente  stop
Placer vous en état d'alerte stop

C'est par ces mots que je fus convoqué au QG Redfor pour apprendre que la Rodina me confiait le commandement de la défense du sud Sahrani. Diantre la mission s'annonçait difficile. Les rapports de nos espions indiquaient que Blufor disposait d'un matériel deux fois plus nombreux que le notre. A notre avantage Sahrani sud était le lieu de repos des troupes redfor et nous disposions des vétérans des campagnes de Centaure, Grossbaerenweiller etc

En arrivant à la base je pus constater que le moral des troupes était au beau fixe puisque le Clevinger organisait pour le soir même son 14ème barbecue en 7 jours. Je fus obligé d'interrompre sa discussion passionnée avec le colonel Jackinovitch sur la recette de la Herta à la vodka. L'un était partisan d'une mesure (100ml) par saucisse grillée et l'autre d'une bouteille pour la même quantité.

Contre la promesse d'agapes tardives, je réussis à convaincre la colonel Jack de me rejoindre en salle de crise. Nous attendîmes l'arrivée du colonel Toranov, qui depuis notre cantonnement dans ce lieu de villégiature paradisiaque, essayait tant bien que mal d'enseigner le kendo à nos troupes. Il fut d'ailleurs très désappointé quand on lui demanda un jour s'il y avait une grille à remplir et un tirage le soir...

Paquito notre ordonnance avait déjà imprimé toutes les informations sur nos troupes et nous pressait déjà de faire attention aux pages 425, 458 et 569 du manuel Red. En effet, il avait été prouvé que par clair de lune le konkurs perdait 1,82 mètres d'efficacité et que nous devions absolument y prendre garde.

L'Etat major au grand complet, nous pouvions commencer à nous pencher sur les ordres de batailles.

Ordre de bataille

L'OB et les troupes déployées furent choisis en conseil de CdC. Notre choix  pour la division mécanisée fut très rapide. En revanche, quant à savoir ce que nous devrions prendre comme matériel, le choix fut plus délicat.

Finalement, pour cette première partie nous nous sommes mis d'accord pour ne pas « sortir » trop de matériels ne sachant pas quel OB nous devrions affronter. A l'origine nous avons fait reposer nos moyens AC sur un konkurs & un Ka50 tout en comptant sur les missiles antichars de la défense de nos villes. Devant le nombre de participants Red, j'ajoutais plus tard un T72.

Ces choix de restreindre les moyens AC ne me gênait pas trop puisque je restais persuadé que nous aurions à faire à la 101st airborne. D'autant plus que je doutais fortement de la capacité du konkurs à nous débarasser des Abrams.

TIBERIA

Mechanized Company HQ (IFV) TS Kremlin

Officer Cie Commander => Bloodybisounours
Officer Deputy Commander
Squad Leader Logistic Officer
Squad Leader First Sergeant
Rifleman RTO - RATELO

1x BMP-2K => IA

Rifleman AT-13 Operator => Baba
Rifleman AT-13 Assistant Operator =>  Ricco

Groupe Herta à DOLORES

Mechanized Rifle Squad (IFV): : TS Moscow 1er Rifle squad

Squad Leader => Clevinger
Senior Rifleman => Reaper
Rifleman RPG Grenadier
Machine Gunner – RPK74
Rifleman RPO Grenadier


Rifleman Anti Aircraft Specialist => Phage
Rifleman 9K32 Strela Ammo Bearer

+

Mechanized Rifle Squad (IFV): : TS Kiev 2nd Rifle squad

Groupe qui est appelé à se redéployer en fonction de l'attaque des Bleus.

Squad Leader => Paquito
Senior Rifleman => Lechacal
Rifleman RPG Grenadier =>  Tatu
Rifleman RPG Ammo Bearer
Machine Gunner
Rifleman RPO Grenadier

BMP3 => Letigre

Groupe CAYO

Mechanized Rifle Squad (IFV): : TS Leningrad 3nd Rifle squad

Squad Leader => Hedoniel
Senior Rifleman => Risbo
Rifleman RPG Grenadier => Menfin
Rifleman RPG Ammo Bearer
Machine Gunner
Rifleman RPO Grenadier

Groupe d'intervention à IGUANA

Mechanized Rifle Squad (IFV): TS Odessa 4rd Rifle squad

Squad Leader => Tora
Senior Rifleman => Kira
Rifleman RPG Grenadier => Hull Ron
Rifleman RPG Ammo Bearer
Machine Gunner – RPK74
Rifleman RPO Grenadier =>

BMP3=> Jack

Groupe blindé: : TS Élément organique Crimée

T72=> Boris
BMP3 => Abalam
BMP3 => Buzz
Tunguska => Hoax

Autres

Speztnaz Spet Stalingrad

AT : Xcite
SNIPER : Flashsnipe

Aérien : VVS Sebastopol

Ka50 => Fuchs[/i]

Plan

Pour le plan ce fut relativement simple. La Terra Acorcha étant une sorte de stand de tir entre nos villes équipées de moyen AC et AA diligemment placés par les CdG, je doutais qu'une attaque puisse venir de là. L'improbable n'étant jamais certain je prévoyais d'y déployer les spetznaz reco et de pouvoir faire monter rapidement le konkurs pour contre battre cette zone.

Je me concentrais sur les ailes Cayo/Tibéria et Dolorès. J'affectais à chacune de ces villes un GdC dont le HQ pour Tibéria. Toujours persuadé d'une attaque de la 101st airborne sur Dolorès, j'y rajoutai en outre un groupe mécanisé qui pourrait éventuellement servir de mini pompier en cas de rupture de lignes.

Au nord d'Iguana je plaçais le groupe d'intervention composé d'un T72, de deux BMP3 et d'un groupe mécanisé.

Il ne restait plus qu'à tester tout ça lors du déploiement de mardi soir. Rarement un déploiement fut aussi riche d'enseignements. Néostralie attira mon attention sur les plages à l'ouest de Cayo et les tests montrèrent que nous étions incapables d'arrêter une attaque massive et rapide d'Abrams + Bradley dans cette direction.
Cayo & Tiberia tombaient avant même que le groupe d'intervention puisse se mettre en position pour gêner l'attaque.

Il est vrai que nous avons fait le test avec un Apache équipé de missiles AA (j'ignorai que Blufor en était privé...) et d'une équipe de Stinger ce qui nuisait à l'efficacité du ka50. Il est vrai aussi que les pertes en blindés étaient assez importantes chez les Bleus.

De toute façon, il était trop tard pour chambouler l'OB et les postes attribués. Je plaçais simplement une IA en observation de la plage pour être averti assez rapidement d'une attaque Blufor par l'ouest et gardait le secret espoir d'une attaque sur Dolorès.

Déroulement de la partie

Évidemment les discutions quelques heures avant le début de la partie m'ont fait comprendre que je n'aurai pas en face la 101st airborne ni même d'Apache. L'attaque sur Cayo/Tiberia devenant très fortement probable, je décidais que mon avatar après avoir placé ses mines irait se dissimuler dans les collines à l'est de Tiberia.

Pendant la première demie heure, j'ai cru à une diversion. En effet, le placement très au sud de Tiberia sur la plage des unités bleues et la présence d'écho d'Abrams au nord de Cayo m'incitait à la prudence. C'est pour cette raison que j'attendis le plus longtemps possible avant de faire glisser le groupe mécanisé (Paquito) de Dolorès vers Iguana et le groupe d'intervention Boris/Tora vers les collines de Tiberia.

C'est au troisième Bradley détruits par le konkurs (et au 16 joueurs présents chez les Bleus) que je compris que nous avions l'essentielle des forces blufor sur cette plage. Il ne restait plus qu'à créer une ligne de front sur les collines à l'est de Tiberia. Je demandais quand même à Paquito et Hédo d'envoyer des recos sur Tiberia histoire qu'on ne se la fasse pas chiper bêtement. (Dsl Menfin ) )

[Cirav]

RAA Sergeant Ricco assistant
Binôme Konkurs- Tireur BaBa

Jour J-2

"Hep ! Sergent !"
"Sgrom ! Gniam ! Elles sont bonnes tes saucisses, Clev ! T'as de la moutarde ?"
"SERGENT !"
"Euh...Oui ?! Colonel ?..."
"J'ai besoin d'un reco en binôme"
"Oui, oui comme d'hab, j'en fait mon affaire "

Quelques temps après :

"Sergent !... Finalement je vous met en reco vers Dolores !"
" Ah, chouette !... (Je crois que Clev est dans le coin, avec un peu chance je vais pouvoir apporter le charbon de bois), no problemo, chef !!" (comme disent nos cubains).

Le jour d'après (comme le film) :
"Sergent !!"
" ouiii ?!!!"
"Finalement, j'ai changé d'avis, vous partez avec BaBa, vous vous occuperez du Konkurs."
"Du KonKoi ?...." ( Attends c'est quoi ce délire, un vétéran comme moi, je n'ai entendu parler que de AK, RPG, Grenades....),
"Prenez ce manuel et informez-vous auprès de votre Kamarad"
Bon sang ! Manuel (pas le cubain) menu, sous-menu, je commence à avoir les sueurs, déploiement, rechargement, poids... Je me sens mal ! Adieu les saucisses !...

Jour J

BaBa :"On va prendre l'UAZ et aller sur la montagne, là !"
Ricco :"Mais c'est à vingt mètres !?"
BaBa :" Ouais, mais il y a du matos et on a pas d'âne."

On soulève une poussière pas possible dans ce pays à pétrole, et puis notre carriole c'est pas ce qui passe inaperçu. Bon, je me gare où ? Je vais pas me trimbaler les munitions sur 100 mètres !?
Je déballe le tout, BaBa met en position le tripode, mais j'ai quoi dans mon barda ? Un désignateur laser !! On a joué au loto dans l'armée russe ? J'étais habitué a du matériel obsolète et je me retrouve avec du matériel High-tech du jour au lendemain...
Et puis çà marche bien tout çà, je spotte à une distance jamais vue, on voit arriver les ricains de loin. On prend notre temps, estimation de la distance, orientation, et boum, le premier missile s'en va et quelques blues aussi.
Ce sera une succession de tirs et de rechargements sans bouger d'un poil, les US n'auront pas le loisir d'avancer entre nos bastos et celles de nos BMPistes, agrémentés par l'hélico.

A ce rythme, je vais pouvoir me rattraper sur le barbecue party de sitôt.

Les blues ne demanderont pas leurs restes (oui, au pluriel).

On démonte, prenons le luxe de récupérer le matériel et les munitions non utilisées, remontons dans notre véhicule (tant qu'à faire on aurait pu changer en mieux aussi, je sais, on s'habitue vite).
Retour sur Iguana, et fête avec les copains jusqu'à l'aube.