Phase 1
ça y est, je suis dans mon costume de combat taillé sur mesure, le casque flambant neuf me flanque une migraine et aux alentours des bidas que je ne connais que de vue, trainent leur blues et rompent l'ennui en jouant au poker contre leur dessert, en l'occurence un biscuit "plus dur que ça tu meurt". On ressemble à une bande de souriceaux chauves et habillés en vert, c'est l'image qui m'est venue à l'esprit lorsque nous sommes sorti de chez le coiffeur militaire.
Enrôlé chez les redfor depuis peu, je comprends mal le maniement du fusil grenadier, je me plaint et on me fait un topo succinct. En gros, c'est compliqué et tout pourri comme système de visée. Je me dit que je ne vais pas l'utiliser souvent ce mod lance-patate.
Bon, le sergent nous ordonne de façon bien articulé et dans les tympans de grimper dans véhicule. Ca y est, on va nous amener dans la zone de combat. d'entrée, on voit bien que les derniers à avoir utilisé l'engin en on chier, presque en sens littérale. ça sens le vomis et la sueur.L'engin n'a pas du avoir le temps de passé par la case lavage.
Pendant le voyage le sergent récapitule le briefing, je l'écoute à peine, au lieu de ça, je lis un poème qu'un couillon à gravé au canif sur la tôle intérieur. " Ce poème, même si il ne casse pas une brique, me rappelle mon enfance. Dans le bus scolaire, quand on partait à la piscine, je me répétait mentalement un bout de chanson pour me donner du courage. La chanson de monsieur Dusnob dans Casimir. Je tente de me la fredonner mais rien à faire, notre sergent articule trop bien et trop fort, il casse l'ambiance ce rabat joie.
le véhicule s'arrête et on sort tous. Enfin du bon air. D'emblée on me met en binôme avec Dédalus. lui à l'air content d'être là. ça doit être un fils de gradé pour prendre autant de plaisir à trimbaler tout ce fourbis militaire. On nous envoie en éclaireur nous cacher derrière un hangar de terre. Arrivé sur place le sergent nous engueule par radio qu'on est pas au bon endroit. C'est un peu plus loin encore.
deux minutes plus tard tout notre groupe spote à tout va, au pied d'un grand hangar de terre. On aperçoit au nord le deuxième groupe de notre section. ils avancent pépère dans une zone dégagée, ça sent pas bon peur eux.
Et effectivement l'ennemi les a repérés. c'est un carnage. On lance des appels radio mais il semble qu'il n'y ai pas un seul survivant. ils ne transpireront plus jamais dans des chaussettes trop épaisses et des rangers nikel. C'est ce qu'il faut se dire.
Notre sergent a l'idée saugrenue de nous diriger vers là où l'ennemi se trouve. apparemment il aime bien les bonds de 50 mètres. Ainsi, on avance petit à petit jusqu'à ce que j'ai un visuel sur deux ennemis en pleine course à 200 mètre plus à l'Est. Je gueule " 2 CONTACTES AZIMUT 90 !!!" et je commence à faire feu. mais je ne les vois plus. Par contre on reçoit des tirs, alors le sergent ordonne qu'on batte en retrait. pas besoin de me le dire deux fois, je prend mes jambes à mon cou et parcours 150 mètres en zigzagant. j'arrive bientôt au hangar de terre que l'on venait de quitter, il y a une entrée, ne reste plus que quelques mètres avant que je sois à l'abris des balles qui sifflent. Comme dans un mauvais rêve, je n'atteindrai jamais cet abris. Une balle pénètre dans mon torse et avec la vitesse et l'onde de choc, mes organes morflent. Une dernière respiration dans une touffe d'herbe et une dernière pensée pour maman.
ça y est, je suis dans mon costume de combat taillé sur mesure, le casque flambant neuf me flanque une migraine et aux alentours des bidas que je ne connais que de vue, trainent leur blues et rompent l'ennui en jouant au poker contre leur dessert, en l'occurence un biscuit "plus dur que ça tu meurt". On ressemble à une bande de souriceaux chauves et habillés en vert, c'est l'image qui m'est venue à l'esprit lorsque nous sommes sorti de chez le coiffeur militaire.
Enrôlé chez les redfor depuis peu, je comprends mal le maniement du fusil grenadier, je me plaint et on me fait un topo succinct. En gros, c'est compliqué et tout pourri comme système de visée. Je me dit que je ne vais pas l'utiliser souvent ce mod lance-patate.
Bon, le sergent nous ordonne de façon bien articulé et dans les tympans de grimper dans véhicule. Ca y est, on va nous amener dans la zone de combat. d'entrée, on voit bien que les derniers à avoir utilisé l'engin en on chier, presque en sens littérale. ça sens le vomis et la sueur.L'engin n'a pas du avoir le temps de passé par la case lavage.
Pendant le voyage le sergent récapitule le briefing, je l'écoute à peine, au lieu de ça, je lis un poème qu'un couillon à gravé au canif sur la tôle intérieur. " Ce poème, même si il ne casse pas une brique, me rappelle mon enfance. Dans le bus scolaire, quand on partait à la piscine, je me répétait mentalement un bout de chanson pour me donner du courage. La chanson de monsieur Dusnob dans Casimir. Je tente de me la fredonner mais rien à faire, notre sergent articule trop bien et trop fort, il casse l'ambiance ce rabat joie.
le véhicule s'arrête et on sort tous. Enfin du bon air. D'emblée on me met en binôme avec Dédalus. lui à l'air content d'être là. ça doit être un fils de gradé pour prendre autant de plaisir à trimbaler tout ce fourbis militaire. On nous envoie en éclaireur nous cacher derrière un hangar de terre. Arrivé sur place le sergent nous engueule par radio qu'on est pas au bon endroit. C'est un peu plus loin encore.
deux minutes plus tard tout notre groupe spote à tout va, au pied d'un grand hangar de terre. On aperçoit au nord le deuxième groupe de notre section. ils avancent pépère dans une zone dégagée, ça sent pas bon peur eux.
Et effectivement l'ennemi les a repérés. c'est un carnage. On lance des appels radio mais il semble qu'il n'y ai pas un seul survivant. ils ne transpireront plus jamais dans des chaussettes trop épaisses et des rangers nikel. C'est ce qu'il faut se dire.
Notre sergent a l'idée saugrenue de nous diriger vers là où l'ennemi se trouve. apparemment il aime bien les bonds de 50 mètres. Ainsi, on avance petit à petit jusqu'à ce que j'ai un visuel sur deux ennemis en pleine course à 200 mètre plus à l'Est. Je gueule " 2 CONTACTES AZIMUT 90 !!!" et je commence à faire feu. mais je ne les vois plus. Par contre on reçoit des tirs, alors le sergent ordonne qu'on batte en retrait. pas besoin de me le dire deux fois, je prend mes jambes à mon cou et parcours 150 mètres en zigzagant. j'arrive bientôt au hangar de terre que l'on venait de quitter, il y a une entrée, ne reste plus que quelques mètres avant que je sois à l'abris des balles qui sifflent. Comme dans un mauvais rêve, je n'atteindrai jamais cet abris. Une balle pénètre dans mon torse et avec la vitesse et l'onde de choc, mes organes morflent. Une dernière respiration dans une touffe d'herbe et une dernière pensée pour maman.